Critiquons les critiques...? ou soyons critiques?
Après avoir parcouru quelques théories sur les médias et l'humanitaire, j'arrive au point où je me demande quelle direction je vais prendre pour mon mémoire...
En effet, la plupart des livres que j'ai lu ont une piètre image du rôle des médias dans les catastrophes humanitaires, en prenant l'exemple de la "famine fabriquée" en Éthiopie, ou les faux camps de réfugiés au Biafra, Nigéria...
Certes, les médias ne cherchent pas toujours à expliquer les raisons de ces catastrophes, ou plutôt n'ont pas le temps de faire des investigations. Mais ceci concerne toutes les informations médiatiques pas seulement l'humanitaire, parce qu'expliquer des événements complexes nécessite du temps en télévision et de l'espace dans la presse écrite, et ça coûte cher.
Rony Braumann accuse les médias et les humanitaires de privilégier le grand protocole compassionnel, qui cimente le consensus, aux critiques rébarbatives qui favorisent le dissensus. Les médias préfèrent dont montrer un enfant décharné, squelettique, afin d'émouvoir les téléspectateur/lecteurs plutôt que de s'intéresser aux causes de ces malheurs.
Braumann est bien situé pour faire de si vive critiques, il a été président de MSF de 1982 à 1994, où il a parcouru le monde pour de missions humanitaires, il a été témoin de nombreuses affaires de scandales humanitaires et médiatiques.
Je vous conseille vraiment ce livre, Les médias et l'humanitaire, par Rony Braumann et René Backmann...
Pour ma part, j'ai été décontenancée par toute cette critique, moi qui avait une vision simpliste et naïve du milieu...Mais j'ai fait une deuxième lecture, et je pense que ce livre va beaucoup m'aider dans ma recherche...